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Passage à l'âge adulte

La plupart des jeunes migrants qui arrivent seuls en Suisse ont entre 15 et 18 ans. Le passage à l'âge l'adulte, qui représente une étape essentielle dans la vie des enfants séparés, concerne donc une grande partie d'entre eux.

" Le passage à la majorité est un événement crucial pour les MNA. La plupart des jeunes ont encore besoin d’un soutien après être entrés dans leur 19ème année. Il faut donc pouvoir mettre en place des prestations d’encadrement permettant un certain suivi socio-pédagogique des MNA. Celles-ci doivent pouvoir se prolonger au-delà de la majorité, jusqu’au moment où le-la jeune a achevé une première formation et acquis les capacités nécessaires pour mener une vie autonome. Il faut signaler à cet égard la recommandation de la CDAS, selon laquelle les prestations prévues par les politiques de l’enfance et de la jeunesse doivent bénéficier aux enfants et aux jeunes jusqu’à 25 ans. "

Recommandations de la CDAS relatives aux enfants et jeunes non accompagnés dans le domaine de l’asile, 2016

Ex-MNA

L'appelation "ex-MNA" désigne les jeunes migrants qui sont arrivés dans le pays d'accueil en étant mineurs et qui deviennent majeurs durant leur séjour

Les jeunes dans cette situation sont nombreux au vu de leur arrivée en Suisse à l'adolescence, mais également en raison du temps que prend l'examen de la demande d'asile en règle générale. Nombre d'entre eux bénéficient d’un statut temporaire qui leur permet de séjourner légalement en Suisse mais peuvent se retrouver, à leur majorité, sur la voie de la clandestinité ou d’un retour qui n’a pas pu être préparé.

Quelle prise en charge?

A l'atteinte de la majorité, les jeunes adultes ne bénéficient en principe plus des mesures spécifiques mises en place pour les mineurs. Dans la pratique, certains cantons veillent cependant à soutenir cette transition en continuant à suivre les jeunes adultes afin d'éviter une rupture trop brutale avec le système de prise en charge. La prise en charge des jeunes adultes soulève des questions essentielles et doit faire l'objet d'une réflexion approfondie.

Risques

Une étude de la Fondation Terre des hommes-aide à l'enfance publiée en 2010 soulève la problématique des fugues et des disparitions des jeunes requérants d'asile. L'un des facteurs déterminants de ce phénomène réside dans le manque de perspectives et la peur du renvoi qu’entretiennent ces jeunes. Cette étude touche une question peu abordée qui doit faire l'objet d'une réflexion commune entre professionnels de terrain, organismes d'entraide et autorités.